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Sur les chemins des pardons et pèlerinages en Bretagne

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Sur les chemins des pardons et pèlerinages en Bretagne

Auteur : RIO Bernard
Aux éditions : Ouest France
N° ISBN : 9782737380020
Prix : 19.90 €
Disponibilité : en stock
 

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Résumé

La Bretagne est le pays des pardons.

 

Chaque année, les Bretons se rassemblent autour des milliers de chapelles qui maillent le paysage. Ils y célèbrent des saints dotés de pouvoirs mystérieux et se prêtent à des rites ancestraux :

 

- Procession autour du sanctuaire

- Baiser des reliques

- Accolement des statues

- Ablution aux fontaines

-Embrasement des bûchers

- Joutes et danses...


Ces manifestations de la piété populaire ont évolué au fil des siècles : aux pardons équestres se sont ajoutés ceux des motards ou des tracteurs, tandis que le pardon des surfeurs représente une version contemporaine du pardon de la mer.

 

Bernard Rio, qui y assiste depuis de nombreuses années, a accompagné cette évolution. Il a également emprunté les routes de pèlerinage qui connaissent une renaissance spectaculaire.

 

De Locronan à Sainte-Anne-d'Auray, sur les chemins de Saint-Jacques ou du Tro Breiz, il restitue d'un style alerte l'âme de cette Bretagne intérieure et nous invite à le suivre.

 

Extrait de l'avant-propos :


Les chemins d'une Bretagne intérieure


Il y avait foule à Lorient. Un samedi soir d'août, à la fin des années quatre-vingts, c'était fête et foire dans les rues du port, un mélange des genres urbains et touristiques.

 

D, y avait là le Breton du coin et son cousin de Paris, l'estivant d'ailleurs et le frère d'Écosse. C'était bruit et chahut sur le bahut du bord. Un ami normand que j'avais entraîné au Festival interceltique de Lorient me dit tout de go au milieu de la foule animée :

 

- Pourquoi ne me montres-tu pas un pardon breton ?


Qu'à cela ne tienne, nous partîmes le lendemain, dos à la mer, à l'intérieur des terres et nous nous retrouvâmes devant une chapelle de l'arrière-pays.

 

Le chapiteau était dressé dans le placître où les dames crêpières s'affairaient déjà tandis que les cloches battaient le rappel des fidèles. Nous passâmes une grande partie de la journée en ce lieu champêtre, propice au repos, à la méditation et à la communion. Quel contraste avec la fureur lorientaise !

 

Étonné par l'intergénération de cette fête mariant le profane et le sacré, l'ami Jean me confia que les Bretons avaient de la chance de conserver un tel patrimoine vivant. Il m'avait fallu ce regard extérieur pour voir l'évidence et comprendre une réalité qui m'avait échappé : le décalage entre un monde qui se donnait en spectacle et cet autre monde à l'écart des modes dont la permanence défiait les temps acoquinés de la raison et de la jouissance.

 

Depuis lors, je n'ai jamais manqué une occasion d'assister à un pardon, que ce soit en Basse ou Haute-Bretagne.

 

Si loin des clichés de cartes postales, le pardon ne cultive ni la nostalgie ni le folklore. Il faudrait réduire la Bretagne à cinq semaines d'été et à la bande côtière pour considérer le pardon comme une manifestation à voir. La réalité est différente. On ne regarde pas le pardon, on y vient et on y participe.

 

Il serait vain d'imaginer le pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques vêtu à la mode médiévale. Il en est de même en Bretagne, que ce soit dans la plupart des pardons, des troménies et plus encore du Tro Breiz.

 

- D'où viendrait donc cette vision surannée qui perdure dans les médias, y compris bretons ?

 

Peut-être, de l'écrivain Anatole Le Braz (1859-1926) qui publia en 1894 Au pays des pardons, son deuxième best-seller après "La Légende de la mort en Basse-Bretagne" en 1893.

 

Dans son panorama, il écarta d'emblée les pardons de Notre-Dame-de-Bon-Secours à Guingamp et de Sainte-Anne-d'Auray.

 

«Ils ont revêtu, depuis quelque temps, un caractère de cosmopolitisme religieux qui ne m'a pas permis de les faire entrer dans le cadre de ces études exclusivement bretonnes», écrivit-il pour se justifier.

 

Ne trouvèrent grâce aux yeux de l'écrivain que le pardon des pauvres à Tréguier, le pardon des chanteurs à Rumengol, la troménie de Saint-Ronan à Locronan et le pardon de la mer à Sainte-Anne-La-Palud.

 

Il y ajouta, en 1898, le pardon du feu à Saint-Jean-du-Doigt et regretta de ne pouvoir y adjoindre le pardon de Saint-Servais où il était né le 2 avril 1859.

 

Le pardon ayant été interdit en 1855 sur ordonnance épiscopale, Anatole Le Braz se contenta de rapporter les souvenirs de la vieille pèlerine Naïc en préambule à son ouvrage.

 

Biographie de l'auteur :

 

Bernard Rio est journaliste et écrivain spécialisé dans le patrimoine et l'environnement.

 

Auteur d'une quarantaine d'ouvrages, il a récemment publié "Voyage dans l'au-delà : les Bretons et la mort" (2013) et un "Guide du Tro Breiz" (2014).

 

Jean-Pierre Rossaut - 29/04/2022 - 10:49