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Vous avez entre les mains une compilation de remarques, de questions et de réponses soulevées par le livre "S'éveiller au rêve".
Ce qui est communiqué ici est simple et immédiat. Il s'agit de qui - ou de ce que - vous êtes véritablement en cet instant même. Paradoxalement, il s'agit aussi d'un mystère qui peut sembler complexe lorsque l'esprit tente de le saisir dans une nasse de mots et de concepts. D'emblée, je peux vous dire qu'une telle tentative court à l'échec. Voilà pourquoi ce texte ne prétend pas en être une explication mais se présente sous la forme d'une exploration, à travers une série d'indicateurs pointant dans une même direction, appuyée sur la répétition et la métaphore.
La première métaphore compare ce texte à un livre sur l'humour. L'humour est un thème très riche. Toutefois, on peut discourir ou écrire tout ce que l'on veut sur l'humour sans jamais en capter l'essence, alors que simplement raconter une bonne histoire drôle au bon moment EST l'humour même. Bien entendu, l'humour ne se limite pas à raconter des blagues et bien des pages pourraient être noircies dans l'espoir d'en saisir l'insaisissable essence.
Un tel ouvrage pourrait faire l'éloge du rire, mais ne pourrait expliquer comment SAISIR une histoire drôle. On la saisit ou pas. Et lorsqu'elle n'a pas été saisie, l'expliquer, en général, la fait tomber à plat.
- Alors que faire ?
Rien... ou peut-être simplement continuer à en raconter jusqu'à ce que l'une d'entre elles fasse mouche. Ceci sans raison particulière, mais s'il fallait en donner une, ce serait qu'une joie partagée est une joie décuplée. Voici donc une petite histoire drôle empruntée à Winston Churchill :
L'homme tombera occasionnellement sur la vérité, mais la plupart du temps, il se relèvera et poursuivra son chemin.
La seconde métaphore, utilisée de façon répétée dans cet ouvrage, montre que quelque chose de clair et de simple peut paraître complexe lorsque nous tentons de le traduire en mots. La métaphore ici est l'espace : il est clair et évident en tant qu'expérience directe et pourtant apparemment mystérieux dès que nous nous appliquons à le décrire. Nous pourrions par exemple affirmer que l'espace n'est rien, mais que néanmoins tout objet qui apparaît en est dépendant. Nous pourrions dire que nous le voyons partout, et nous pourrions tout autant le décrire comme étant invisible. Nous pourrions avancer qu'il est sans localisation ou nous pourrions dire qu'il est partout et que tout ce qui est localisé apparaît en lui. Comme vous le voyez, cette description est pleine d'observations semblant s'exclure mutuellement -rendant tout ce qui vient d'être dit ici vrai et faux à la fois.
Ainsi, tout apparaît dans l'espace, mais où l'espace apparaît-il ? Il apparaît sur, en - et en tant qu'expression de -quelque chose d'encore plus subtil.
La description la plus simple qui puisse être donnée de cette conscience est qu'elle est aussi légère, aussi subtile que l'espace. Dans la Maturité votre conscience est Dieu.
Nisargadatta Maharaj
Nous pouvons donner à cette subtilité des noms tels que Pure Conscience, Essence, Tao, Identité Suprême, Dieu ou simplement CELA.
Le mot «CELA» peut sembler manquer de chaleur ou de quelque autre attribut, mais c'est précisément cette absence qui en fait un si bon indicateur pointant vers ce qui nous occupe. Il est impossible à l'esprit de convertir le terme «CELA» en image, ce qui est parfait puisqu'il pointe ici en direction du Sujet Ultime qui ne peut être converti en un objet.
Ce Sujet Ultime est l'Identité Vraie, «votre» Visage Originel ou Pure Conscience. CELA est ce que vous êtes, pas juste ce que vous pensez être, et tel l'espace, CELA est simple, clair, évident et cependant indescriptible.