Si l'enfantement m'était conté

De ce processus si riche et si complexe qu'est l'enfantement, voici une description originale : simple, rigoureuse, précise, et à la fois poétique pour ne pas dire spirituelle, mystique.

Ce livre ne ressemble en rien à un traité d'obstétrique, même si le souci d'exactitude est constant et s'il s'adresse autant aux futures mères qu'à ceux et celles (accoucheurs, sages-femmes) qui les accompagneront.

On s'embarque véritablement dans une histoire à laquelle la comparaison avec la navigation d'Ulysse et avec le déroulement de la tragédie antique donne tout son poids d'éternité et sa dimension sacrée.

Ce qu'il en est de la souffrance, de l'amour et de la joie, de la respiration... on retrouve, ici, prolongés et amplifiés, les thèmes de l'auteur de "Pour une naissance sans violence", de "Shantala - Un art traditionnel".

Un conte magnifique, pour que l'on cesse de réduire l'accouchement à un moment hautement médical et technique.

Revue de presse :

La révolution industrielle, la médicalisation de la vie ont emmené l'humain bien loin de ses racines et de l'essentiel.

L'enfantement comme passage et temps intermédiaire entre le lien interne de l'enfant à sa mère et le début du tissage de son attachement relationnel est un instant capital.

Ce qui marque le début des choses influe toujours sur la suite des choses.

Peut-être parce qu'il est resté lui-même un enfant au fond de son coeur, Frédérick Leboyer a su rencontrer la fragilité de cet instant là, pour lui rendre son intimité.

Un tel livre nous parle de notre humanité, des racines que nous perdons lorsque nous nous éloignons du sens profond des moments de vie et que le mot « bon sens » ne signifie plus rien, pas même une direction. Psychonet.fr