De la sexualite au divin - Une voie royale vers Dieu

Il suffit de regarder autour de soi pour le constater : l'énergie sexuelle dirige le monde. Il reste cependant beaucoup d'interrogations quant à sa nature réelle en dehors du processus de procréation ou comme vecteur de plaisir.

Si l'on en croit les plus grands sages, il existe bien une voie royale appelée « chasteté spirituelle » ou l'art de préserver son énergie sexuelle en vue de la transmuter en énergie divine au profit de notre transfiguration et de notre libération. Cet art royal existe depuis toujours au cœur de chaque religion.

L'expliquer est l'objectif de cet ouvrage. Notre souci a été de mettre en lumière les lois sous-jacentes à l'acte sexuel, à l'intention des couples ou des disciples en recherche d'une véritable perfection spirituelle.

Cela permettra aux jeunes générations d'envisager la sexualité sous un jour nouveau, c'est-à-dire en tant que moyen exceptionnel d'épanouissement intérieur et de véritable bonheur.

Extrait de l'introduction :

Il peut sembler vain d'écrire un ouvrage de plus sur la sexualité. Pourtant, l'homme intelligent ne peut, lorsqu'il observe son environnement social, rester insensible à la misère humaine dont l'une des causes, en dehors du pouvoir et de l'argent, se rattache au sexe et à tout ce qui s'y rapporte.

Ce début de troisième millénaire est fondamentalement duel comme l'est le sujet que nous allons traiter. D'un côté, l'humanité progresse sur le plan technologique à une vitesse incroyablement rapide, prouvant par là une réelle maturité intellectuelle; d'un autre côté, sa conscience reste enfantine et son comportement lui fait prendre des risques dont elle ne semble pas mesurer l'ampleur, démontrant ainsi son immaturité spirituelle.

Il n'est pas besoin d'être polytechnicien pour se rendre compte que l'humanité tout entière est gouvernée par la sexualité et que la plupart de ses grands problèmes sont d'ordre sexuel.

Cela n'est pas nouveau, d'où l'intérêt du sujet. Dès 30000 ans avant l'ère chrétienne, on trouve des représentations de symboles sexuels, comme cette vulve gravée à la Ferrassié (Dordogne) ainsi qu'un grand nombre de statuettes de "mères" (- 25000 ans). Le culte de la fertilité est considéré, avec celui du serpent, comme le plus ancien du monde.

Dans l'une des peintures de Lascaux (- 15000 ans), le visiteur peut admirer une figure humaine allongée sur le sol, le sexe en érection. Incalculables sont les preuves démontrant à travers le monde et depuis la naissance de l'humanité, l'omniprésence de la sexualité dans toutes les branches de l'existence humaine.

Dans un passé plus récent, le sexe a été incorporé dans les récits mythologiques, comme dans la légende du Minotaure, né des amours de la belle Pasiphaé avec un taureau, une manière de parler de la spiritualité sous le couvert de la métaphore et de la symbolique.

L'humanité d'aujourd'hui ne se contente pas de manier l'allégorie ou la métaphore, elle use et mésuse du sexe. Celui-ci est présent dans ses pensées et dans ses actes. Art, religion, politique ou commerce, le sexe est incontournable et inévitable.

Sur le plan des relations humaines, qui sont la clé d'un avenir pire ou meilleur pour l'humanité, une majorité des relations hommes/femmes sont de nature sexuelle.

Dans notre siècle de haute technologie, la culture de la conscience des êtres humains est transmise principalement via la littérature, l'audiovisuel, etc. avec toujours un fond imprégné ou coloré de sexualité. Dans les pays les plus riches et maintenant à l'échelle mondiale, le marché du sexe est en expansion.

Par le biais d'Internet, le sexe, utilisé à des fins commerciales et perverses, n'a fait qu'envenimer une condition déjà insupportable et démultiplier son influence dans les domaines privilégiés du commerce et de la politique. Cela n'est pas chose nouvelle sauf à une telle échelle. Tout historien sait bien que l'avenir des nations n'a souvent tenu qu'au court instant d'un ébat amoureux.

Un pessimiste observant l'humanité dans cette période si particulière de son histoire, pourrait croire que la pollution sexuelle est à son paroxysme, mais il n'en est rien. Depuis toujours, les peuples et les royaumes ont été soumis à la loi des cycles ; ils naissent, prospèrent puis se dégradent et meurent. Dans n'importe quelle fin de période cyclique les moeurs se détériorent et le sexe précipite la fin de ladite civilisation.

Ce fut le cas des empires grecs et romains, pour ne citer que les plus récents.