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Née en 1953, Amma (« mère » en hindi), figure spirituelle indienne, est la fondatrice d'« Embracing the World », ONG à but humanitaire. Elle diffuse un message universel, sillonnant le monde depuis trente ans pour délivrer le darshan (étreinte). Elle aurait étreint 29 millions de personnes à ce jour.
En prenant les gens dans ses bras, Amma diffuse physiquement son message d'amour, de douceur, d'apaisement et de service aux autres. Djana Schmidt s'est rendue en janvier 2011 au Kerala (sud de l'Inde) pour photographier Amma au milieu de ses fidèles.
Outre un parcours biographique en images d'Amma, le livre est composé de photos accompagnées de 80 maîtres mots d'Amma tels « Pour voir le soleil se refléter dans l'eau, il faut que les vagues s'apaisent » ou « L'amour, le désintéressement et le sacrifice de soi sont les caractéristiques de la nature maternelle. »
Amma vient au monde au sein d'une humble famille de pêcheurs, dans un village reculé de la côte du Kerala, en Inde du Sud, le 27 septembre 1953. Son village se niche au coeur d'une vaste forêt de cocotiers qui longe une péninsule étroite, séparée de la terre ferme par une lagune à l'est, tandis qu'à l'ouest s'étend la mer d'Oman.
Soudhamani - qui signifie «Joyau d'ambroisie» - voit le jour avec un étonnant teint de peau bleu foncé. Ses parents y voient le signe d'une étrange maladie. Après avoir consulté de nombreux médecins, leurs craintes s'apaisent : les examens révèlent que l'enfant est parfaitement normale. Les praticiens leur conseillent simplement de ne pas la laver pendant six mois pour mieux guérir ce mal mystérieux.
Un joyau d'ambroisie
Les mois passent, mais Soudhamani garde cette couleur qui rappelle Shri Krishna et Kali, la Mère divine. Puis le bleu sombre se transforme en noir Ce teint insolite lui vaut le mépris de ses proches. L'«enfant noire» devient alors la servante opprimée de sa propre famille.
Dès sa naissance, ses parents remarquent des signes inhabituels, compris seulement bien plus tard. Alors que les bébés, d'ordinaire, pleurent en venant au monde, Soudhamani affiche un sourire radieux. Elle commence à marcher à six mois : elle se lève d'un coup et traverse la terrasse de la hutte familiale.
Soudhamani parle très tôt en malayalam, sa langue maternelle. À deux ans, sans aucune instruction, elle se met à réciter des prières et de petites chansons en l'honneur de Shri Krishna. La dévotion envers Dieu semble déjà une part intégrante de sa nature.
Au cours de l'année suivante, elle prend l'habitude de chanter tous les jours à voix haute les noms divins, et, jusqu'à ce jour elle a perpétué cette coutume. Dès l'âge de quatre ans, elle chante avec ferveur ses compositions d'une ligne ou deux, assise devant son portrait favori du Seigneur.
Une nature divine
En dépit de son jeune âge, les compositions de Soudhamani font preuve d'une profondeur et d'une sagesse remarquables, et sa voix douce devient une source de joie pour les villageois. Ses comportements hors du commun et son intense dévotion surprennent et attirent l'attention de tous.
Ses parents la trouvent parfois absorbée dans un état de profonde méditation, en un lieu isolé, parfois au bord de la lagune, regardant intensément l'eau ou fixant le ciel bleu, en silence, transportée dans un autre monde. Ils ne comprennent pas le sens du comportement inhabituel de leur fille et lui reprochent de ne pas jouer comme les autres enfants.
Cinéaste et photographe, Djana Schmidt est l'auteur, avec Michel Pascal, des albums Instants sacrés (Géo, 2008), Beauté du monde, Sagesse du bouddhisme (Presses du Châtelet, 2008, 2009).