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Le grand singe à la fissure dans le cœur

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Le grand singe à la fissure dans le cœur

Auteur : GAILLARD Thierry
Aux éditions : L'originel antoni
N° ISBN : 9791091413145
Prix : 16.00 €
Disponibilité : en stock
 

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Résumé

Je m'appelle Claude et je vais mourir. Désormais, je le sais, vraiment. Juste avant, je n'étais qu'un cadavre en sursis feignant de croire à plus tard. Je viens de comprendre que demain c'est trop tard. C'est ici et maintenant ou jamais.

 

Le choc initial et une vague d'angoisse. « Moi, moi, pauvre de moi, je vais disparaître, moi, moi. »

 

Assis dans cette blanche salle de soins aux relents de produits antiseptiques, l'évidence m'a terrassé. « Je vais mourir. »

 

Comprendre le concept intellectuellement est une chose à la portée du premier mortel venu. Serrer amicalement la pogne rugueuse de la Grande Faucheuse sur le pas de la porte du néant correspond à un autre niveau dans le grand jeu vidéo de l'acceptation.

 

Une question est tombée, obsédante, ardente, tranchante comme une guillotine de la révolution :

 

- Qu'est-ce qui est vraiment important ?

- Si c'est mon dernier repas, mon dernier geste, si c'est la dernière fois que je te parle, quels mots ai-je envie de te laisser ?

- Si c'est mon dernier après-midi, mon dernier soir, qu'est-ce qui compte vraiment ?

- Combien de temps me reste-t-il pour tourner en rond dans les broutilles inutiles qui m'occupent au quotidien ?

 

Futile, futile, futile.

 

Extrait :

 

Epilogue Je m'appelle Claude et ils disent que je vais mourir. Ha, cinq ans plus tard je n'ai jamais été aussi vivant !

 

Le feu des projecteurs a passé, comme le reste, comme tant d'autres gestes, tant d'autres zestes du monde, qui un jour ont semblé si importants, vitaux même, avant de rester sur le pavé. J'ai perdu l'appétit d'être applaudi, chéri, complimenté.

 

Les paillettes de la scène auront été nécessaires pour explorer ce désir.

 

- Qu'en savais-je ?

- Comment eus-je pu prédire ?

 

Tandis que je me prenais pour un artiste contribuant à la beauté du genre terrien, Lui tirait des ficelles invisibles qui me permettaient simplement d'explorer des zones pas claires, le besoin qu'un père me reconnaisse dans les yeux d'un public fidèle.

 

Un pan de monde m'a quitté et j'ai goûté à la prochaine étape.

 

Une vie retirée, une vie de simplicité dans le silence d'un lieu de prière, de pratique, de contemplation, un sanctuaire où rien ne fait défaut.

 

Il y a un toit, une assiette, le potager à bêcher, les arbres fruitiers à tailler, le chant, les ouvrages sacrés aux paroles de miel qui caressent l'âme comme si l'essentiel jaillissait de mon cur, le coussin de méditation, pour se souvenir de Dieu, maintenant, avant qu'il soit trop tard.

 

J'ai tant espéré, tant couru, tant attendu et désespéré de ne pouvoir plus. Relax mon frère, tout est parfait quand on renonce à la folie de vouloir forcer les portes du ciel.

 

- Vouloir quoi ?

 

Sur les routes bénies de l'Inde, un vieux sage m'a un jour demandé si je croyais en Dieu.

 

Ha, ha, la question semblait anodine et la réponse évidente.

 

Pourtant, en prenant le temps de contempler ce cadeau qu'il m'offrait, il m'est apparu clairement qu'aussi longtemps que je mendie un répit, que je quémande une faveur, que j'espère du meilleur pour demain, je ne crois pas en Dieu.

 

Il me manque la foi, une grâce qui renverse les montagnes comme un tsunami chasse une abeille.

 

- Vouloir quoi ?

 

Croire c'est voir, enfin, qu'il n'y a rien d'autre que Lui qui se contemple pour l'éternité depuis les yeux de chaque étincelle d'intention pure. Ils disent que je vais mourir. Vous aussi, c'est une promesse.

 

Biographie de l'auteur :

 

Les gens me demandent où je vis, ici. Où je vais, nulle part.

 

Quels sont mes projets, allez savoir. Vagabond insolent sur les routes d'un présent terrifiant, dénué de certitudes, muet devant l'ampleur de la tâche.

 

Gnome ridicule nommé Thierry Gaillard - pas tant que ça d'ailleurs - si impuissant dans un plan d'univers, aspirant terrifié à l'innocence d'avant, petit, malhabile, involontairement si fier, agonisant dans un corps transitoire et bouleversé de reconnaissance, ravagé de gratitude.

 

Poussière de vent, graine de simili poète chantant, le coeur baigné de prières puisqu'il n'y a rien d'autre à faire.

 

Il n'y a que la vie à attraper par les couilles et à embrasser pleinement, avant qu'il soit trop tard.

 

ll n'y a que l'amour qui cherche désespérément à se donner maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.

 

Jean-Pierre Rossaut - 18/06/2021 - 09:11