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Fort de son expérience de théologien et d'ancien prieur de l'abbaye de Boquen, mais loin des Eglises et des logiques dogmatiques dont il s'est définitivement détaché, l'auteur de Confiteor nous livre ici un véritable manuel de sagesse laïque :
" Plus de vingt ans de vie monastique, écrit Bernard Besret, m'ont donné la conviction que celle-ci recèle, derrière ses murs de clôture et ses anachronismes, derrière ses vêtements et ses horaires d'un autre âge, des trésors qui ne lui appartiennent pas en propre, mais qui appartiennent au patrimoine de l'humanité."
A ses yeux, chacun de nous a vocation à devenir " moine ", afin que " le pluriel qui l'habite cède peu à peu la place à l'un qui le fonde ".
Cette réflexion approfondie sur les éléments fondamentaux de notre condition - nature et culture, santé et maladie, rêve et sommeil, parole et silence, mort et souffrance... - nous ouvre la voie d'un élargissement de la conscience, par l'exercice d'une vigilance intérieure au quotidien.
Jean-Claude Besret, né en 1935, longtemps connu sous le nom de dom Bernard puis sous celui de Bernard Besret, est un ex-théologien catholique et religieux français né à Saint Hervé dans les Côtes d'Armor le 16 mars 1935.
Il a rompu avec le catholicisme dans les années 1970.
Influencé dans son adolescence par la "Philosophia perennis d'Aldous Huxlet, et entré en 1953, à dix-huit ans, à l'abbaye cistercienne de Boquen, restaurée par dom Alexis presse à partir de 1936 dans le sens d'un retour aux observances primitives de l'Ordre de Cîteaux,
Jean-Claude Besret y fait profession comme moine sous le nom de Bernard en 1954. L'année suivante, en 1955, il est envoyé par son supérieur à Rome pour y faire des études de théologie.
Il y est profondément marqué par les cours de dogmatique de dom Cipriano Vagaggini (1909-1999), moine bénédictin, pour qui, écrira-t-il plus tard, « le christianisme n'était pas affaire ni de dogmes ni de morale, ni de religion. C'était avant tout une histoire au cœur même de l'histoire des hommes dans laquelle Dieu avait choisi de jouer un rôle en s'y incarnant, et à laquelle il nous invitait à prendre une part active »
Devenu docteur en théologie, il est chargé en 1960 par l'abbé général de l'ordre Custercien, dom Sighard kleiner, d'étudier la possibilité d'une récupération de l'abbaye de Clairvaux par l'Ordre de Cîteaux. Cette tentative restera sans lendemain.
Mais c'est de l'ouverture, en 1962, des travaux du concile Vatican II, que date l'entrée de Bernard Besret dans la vie publique. Conseiller théologique de plusieurs évêques belges et français, il y exerce une certaine influence sur les conclusions des débats relatifs à la « rénovation de la vie religieuse »
Contraint de se retirer pour raisons de santé, dom Alexis Presse le nomme prieur de Boquen en 1964 (après neuf années de séjour à Rome). Bernard Besret transforme aussitôt le monastère en une sorte de laboratoire pour la réforme de la vie monastique. Il abandonne notamment le latin et le chant grégorien et supprime la traditionnelle clôture monastique.
Les conceptions de Bernard Besret, exprimées dans ses premiers écrits et dans une conférence proférée le 20 août 1969, « Boquen, hier, aujourd'hui, demain », reposent sur le primat donné à la recherche individuelle par rapport à la discipline communautaire et tendent à substituer aux règles traditionnelles les "expériences" d'une "communion" ouverte sur le monde et constamment à l'écoute de l'imprévu et de la nouveauté.
Associées aux idées de Mai 1968, ses initiatives de plus en plus diverses et, finalement, son éloignement progressif des dogmes de la foi catholique - il parle, dès cette époque, de "mythologie chrétienne" - entraînent, d'une part, le désaveu de la hiérarchie catholique qui le dépose de sa charge de prieur en 1969 et, d'autre part, sa marginalisation.
Ce n'est qu'en 1974 qu'il quitte finalement l'abbaye de Boquen et sa "communion", et rompt définitivement avec l’Église.
Révélant qu'il est franc-maçon, il exerce diverses missions au service de l’État, notamment à Rennes puis au sein de la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette.
Il s'intéresse ensuite au taoisme, spécialement à partir de 1997, date de son premier voyage en Chine.
Après une contribution à la création du musées des sciences et de la technologie de Shanghaï, il organise des voyages culturels en Chine et fonde en 2010, avec son ami Zhu Ping Ping, un centre de culture traditionnelle chinoise sur la montagne taoïste de Qiyun Shan, dans la province du Anhui.