Voyage au bout de la vie

Épuisé chez l'éditeur - Fonds de librairie déclassé - État défraichi

Deux années d'enquête sur " les choses de la mort "

Au départ de ce voyage au bout de la vie que nul n'a très envie d'entreprendre, il y a la conviction que l'être humain vit mal s'il s'évertue à faire à tout prix l'économie d'une réflexion sur la mort.

Nous escamotons complètement la mort, voulons l'oublier comme si ce faisant nous pouvions la contraindre à nous oublier.

Autour de nous, des personnes chères sont mortes, sans que nous saisissions de faire avec elles les gestes que nous sentions devoir accomplir.

Nous avons alors repris où nous l'avions laissé le cours de notre vie, mais le sentiment de l'échec nous a poursuivi; s'est apesanti autour des " choses de la mort " une sorte de brouillard inquiétant ; vite chassé : la pensée de notre propre mort à venir a sécrété une angoisse diffuse.

Peut-être est-il temps de remettre la mort à sa vraie place, de comprendre que ce n'est pas autour de nous sa présence qui nous met en danger, mais bien son absence, sa disparition de notre paysage intime.

Il nous faut pour vivre mieux, reconquérit quelque chose de toutes ces morts qui nous échâppent. Pour mourir en paix, nous aurons besoin des autres, come ceux qui meurent aujourd'hui ont besoin de nous.

Entre la vie et la mort, il y a une circulation, un échange, un dialogue incessant. on ne peut sans se mutiler soi-même tenter de s'extirper de l'âme la mort qui y loge.

Comme l'a écrit Edgar Morin, " La mort a besoin d'une maison et la maison a besoin de la mort"